J’ai pas le temps, c’est quoi le pitch ?

Débile Inside, c’est un jeu de rôle post-apocalyp… Non, plutôt post-Grand-Pinage (puisque c’est ainsi qu’on se réfère à ce gros bazar) qui prend place sur le monde nommé Éden, dans ce qui s’apparente pour nous à un futur usé, voire même abusé.

Dans ce monde laissé pour mort par une guerre de l’IA particulièrement meurtrière, le salut de l’humanité (des Édeniens) a pris la forme de robots dotés d’un processeur qui les dote certes de la capacité de réfléchir, mais pas de là à parler d’intelligence. Complètement crétins, ils cohabitent maintenant avec les Édeniens survivants (qu’ils surnomment les “viandus”) dans une relative harmonie. Bon disons plutôt une absence d’harmonie car avec la perte de technologie de la guerre et l’effet des trop nombreuses radiations qui brûlent leurs cellules grises, les viandus sont devenus aussi débiles que les bots, ce qui ne favorise pas la tolérance et le pacifisme.
Malgré ça, les bots se sont révélés foutrement utiles pour partir à la chasse aux ressources dans les zones les plus irradiées, ou juste pour servir de porte-flingues dans la traversée des terres désolées qui comportent leur lot de pillards et d’autres saloperies potentiellement fatales.

500 ans après, le monde est resté plus ou moins comme il était, et ses habitants ont redéveloppé une société à leur image : brutale, stupide et corrompue.
Des villes comme Bourgeraque ou Morte-rouille, et des pays comme le Royaume Marin de Plouf 1er, ou les Radlands ont vu le jour sous la houlette de pillards, de membres de Corpos, et de gros malins en tout genre. Des lignes commerciales se sont montées entre ces foyers de population, sur la base d’une monnaie nouvelle (les cubes). Des loisirs nouveaux sont apparus.
La technologie et la science en revanche sont restées au point mort. Tout ce qui n’avait pas été perdu est encore possible, mais dans une société qui tend vers celle du film Idiocracy, l’évolution scientifique est mal barrée.
Quatre corporations survivantes de l’ancien monde continuent néanmoins d’inonder le marché de robots débiles. Depuis le Grand Pinage, ces corpos sont les seules qui ont su adapter leur offre et se diversifier afin de perdurer dans cette époque problématique. Sans vraiment contrôler le monde, elles l’influencent suffisamment pour que rien ou presque ne se fasse sans que l’une d’elle y ait pris part de près ou de loin.

Question spiritualité, la crétinerie en est arrivée à un point où un panthéon de divinités à la mords-moi-le-noeud semble avoir pris consistance, si ce n’est physiquement, du moins dans l’esprit dérangé collectif. Avec toutes les légendes qui circulent sur telle ou telle incarnation du divin, on ne sait plus trier le vrai du faux, mais d’aucuns reconnaissent au moins l’une ou l’autre divinité comme leur gardienne, ou leur bonne étoile, ou a minima comme un truc qu’il vaut mieux pas emmerder, dans le doute.
Chapeauté par une force immuable – Murphy, le joli petit nom donné à la malchance, aux hasards malheureux, et aux événements absurdes – ce monde de fous semble avoir pris vie et conscience. Et croyez-moi, il déteste la logique. Mais, tout le monde s’en fout, par ailleurs. Des choses presque surnaturelles peuvent advenir (comme la “malédiction” du Chroniqueur, ou les apparitions soudaines du marchand Tom Fazel) dans l’indifférence la plus totale. Si on en croit les bots, un peuple alien aurait même commencé à prendre ses quartiers sur Éden. Mais qui accorderait le moindre crédit à une boîte de conserve douée de parole ?

Bref, pour tout résumer en une phrase, comme dirait Père Costar : “Éden c’est un joyeux boxon généralisé dans lequel fourmille un festival de demeurés”.

Et du coup, on joue quoi ?

Des bots ou des viandus, au choix. Voire même un groupe composé d’individus des deux types. Les uns comme les autres partagent un très gros socle de règles communes, mais quelques subtilités les rendent fondamentalement différents.
Les bots, par exemple, sont plus résistants, bourrés de bugs, et gouvernés par leur “débilité”, leur trait unique qui les rend parfaitement absurdes et fun à interpréter. Les viandus, eux, progressent plus vite, et possèdent des traits et avantages très spécifiques, propres à leur culture d’origine. Ils doivent aussi composer avec les mutations diverses et (a)variées qui transforment leur corps (pour le meilleur ou pour le pire).

Quoi que toi et ton groupe choisirez de jouer, l’objectif est avant tout de se marrer, alors n’hésite pas à y aller franco sur le débilos bourré de défauts absurdes. A Débile Inside, c’est le DM qui fixe la barre du “trop con”, et un bon DM la fixera haut !