Brasseur

Sur une planète en ruines d’une laideur sans nom, la civilisation post-Pinage aurait  forcément périclité sans la présence de quelques artistes pour en souligner le peu de beauté et de richesse restante.

Les Brasseurs sont ceux qui ont endossé ce rôle. Leur culture est celle de la création, de l’inventivité, de la maîtrise et du talent.Très tôt dans sa vie, un Brasseur se consacrera à une œuvre, qui pour lui ne sera pas qu’une œuvre, mais bel et bien une cause, une raison de vivre.
Ils sont les artistes, bâtisseurs, artisans, et créatifs de ce monde. Mais l’art et la beauté ne se limitent pas là, et certains les voient aussi bien dans la maîtrise de leur corps, dans le maniement des armes, ou du scalpel, ou encore des explosifs.

Quoi qu’ils fassent, ils s’y adonneront corps et âme.

On remarquera néanmoins une sorte de schisme dans l’approche de la perfection de leur art. Là où les Brasseurs Baroudeurs mèneront une vie de nomade et iront confronter leur savoir-faire à celui d’autres maîtres de leur discipline, les Brasseurs Planqués préfèreront une vie sédentaire, dans le confort maîtrisé de leur atelier, afin de s’adonner à leur art d’une manière plus constante. Évidemment, les premiers recherchent les seconds, tandis que les seconds sont généralement plus centrés sur eux-même. Et si on peut parfois observer une bisbille entre deux Brasseurs, c’est plus probablement pour une sombre affaire d’égo blessé que pour une histoire d’approche de l’art.

Cet égo sensible est d’ailleurs le reflet de leur fragile confiance en soi, et les empêche d’être pleinement à l’aise quand ils s’expriment devant des inconnus. Mais bien peu sont ceux qui leur en tiennent rigueur, le cliché de l’artiste timide et un peu excentrique étant bien assimilé par tout le monde.

Relations

Les Brasseurs Baroudeurs s’arrangent souvent pour s’adjoindre les services des Vadrouilleurs afin de s’assurer une route tranquille. Aussi les deux cultures sont-elles en bons termes. De même, l’excentricité qu’on leur attribue leur attire une certaine empathie pour les Tronches, qui eux, sont franchement bizarre, en dehors de tout cliché.

Les Fourgues, eux, ne leur plaisent guère car leur amour immodéré des cubes les rend souvent aveugles à la beauté et à l’art. Même s’il se targuent du contraire, leur œil ne voit que le profit potentiel, et ne s’enthousiasme pas pour autre chose.

Mais s’ils détestent bien une culture, c’est celle des Pillards qui ne fait absolument aucun cas de leur peau lorsqu’ils se croisent sur les routes, et ne comprennent même pas le concept d’art. Ceux-là sont réellement irrécupérables.

Traits

Truc : L'art don

1 - La création dedans

 La création dedans : La première chose qu’apprend un Brasseur, c’est à se servir de tout et n’importe quoi dans son environnement pour accomplir son art. Et cette compétence est poussée à un tel niveau chez eux qu’elle en devient naturelle dans tous les aspects de leur vie. Ainsi, un Brasseur qui tente une action avec un matériel tout juste très vaguement adapté peut utiliser un MB pour ajouter quand même un bonus de +1 à son test comme si l’outil était parfaitement valable. De plus il ajoutera aussi à son action le ND supplémentaire normalement apporté par la dépense d’un MB.De quoi crocheter une serrure ? Ouais, j'ai ma chemise.- Père Cheval "le gras doigt".

2 - La scène

L’imagination est un terreau fertile. Sa propre imagination, mais aussi celle du public ! Les Brasseurs qui ont compris cela créent ainsi des illusions pour subjuguer les sens et influencer l'esprit.
En dépensant un MB, ils peuvent générer une illusion multi-sensorielle pour une personne à portée de voix parlée ou mono-sensorielle pour plusieurs personnes dans ce même rayon. Une illusion complexe peut éventuellement demander un test de Prestance ou de Conscience SR6 à 10 (selon le niveau de complexité) pour être parfaite, mais n'en restera pas moins perceptible (bien qu'imparfaite) en cas d'échec.

Le sujet d'une illusion verra alors ses sens le trahir selon le genre d'illusion créée. Le DM décidera dans quelle mesure cela affecte son comportement, mais cela peut aller dans le sens de l'intimidation, la stupéfaction, la déconcentration, la subjugation, voire même, par exemple, dans le cas d'un médecin Brasseur, remplacer une anesthésie ou provoquer un effet placebo. L'impact de l'esprit sur le corps est puissant, et un individu persuadé d'être guéri guérira indiscutablement plus vite, ou en ignorant sa douleur. Un combattant persuadé que ses muscles ont doublé de volume frappera avec une force redoublée. Le DM peut ainsi décider d'attribuer des bonus ou des malus aux sujets de ces illusions, particulièrement si elles sont spécialement réussies.

3 - La liberté bridant le peuple

L’artiste n’est jamais plus libre et prolixe que quand il crée sous contrainte. Les Brasseur ont donc appris à s’imposer des contraintes ici pour être plus efficaces là, et sont capables de transposer ce savoir à tous les domaines.
Pour une scène complète, un Brasseur peut donc dépenser un MB pour transférer des points d’une caractéristique du même ensemble (Physique ou Psychique) vers celle qui leur semble la plus utile pour cette scène (mais toujours sur une seule paire de CARAC).
Ainsi, un Brasseur peut-il transférer temporairement un point de Vigueur à sa Dextérité (ensemble physique) ou brider sa capacité de réflexion (Intellect) pour renforcer ses capacités sensorielles (Conscience).  En dépensant un ND supplémentaire, il peut même transférer des points d'un ensembles de CARAC (PHY ou PSY) à l'autre.

Un Brasseur peut ainsi atteindre le ND6 (maxi) dans une CARAC, tandis qu’il réduit une autre au ND1 (mini).