La religion et les dieux
A l’heure actuelle, les dieux sont 9… Enfin non, ne dites jamais ça sur Éden ! Vous risqueriez de mettre des gens de travers et de vous faire
cogner. Ils sont 8 + 1. Ne dites jamais le contraire ! 8 + 1 !!!
Les lieux de culte sont généralement réduits à peu de choses dans
ce monde rude, et il est rare de trouver un véritable temple dédié à un
dieu. Généralement on est plus sur quelque chose comme un autel avec
une figurine à l’effigie de la divinité en question et quelques
offrandes autour, et éventuellement, un prêtre qui habite à côté et
donne une messe de temps en temps pour les fidèles.
Les règles de culte varient d’un dieu à l’autre, mais le plus souvent,
avec une offrande adaptée de temps en temps, et en vivant de la manière
encouragée par la divinité, on s’assure ses faveurs. Enfin il paraît.
Le Daron
Dieu de la sagesse, de la science, des gamins et, étonnamment, de
la paresse. Les feignasses ne sont-ils pas ceux dont l’esprit et les
inventions facilitent le quotidien ?
Le Daron est tranquille, placide, pacifique, et miséricordieux… De toute
façon, se mettre en colère ou se fritter, c’est trop fatigant.
Le Daron est le dieu numéro 1 dans le cœur des petites gens, pas
parce-qu’il est plus puissant, ou quoi que ce soit, mais parce-que les
gens le trouvent plus facile à vénérer. Il est représenté comme un homme
quinquagénaire, aux cheveux poivre et sels, torse et pieds nus, qui
observe les Edeniens du haut de son hamac tendu entre deux nuages.
La Bourrine
Déesse des flingues, des haches, des explosifs, et de tout ce qui
sert à faire du grabuge. Pour elle, la baston c’est la vie. Ceux qui
refusent de se battre quand l’occasion se présente sont juste des
connards, et la Bourrine déteste les connards. Pour elle, le Daron est
le roi des connards d’ailleurs… Plus qu’une feignasse, c’est une
feignasse qui aime pas la baston et pardonne tout à ses adeptes comme
une merde. Du coup, les adeptes de la Bourrine aiment passer la bite des
“innocents” dévots du Daron au cirage.
La Bourrine a de très nombreux adeptes parmi les gangs, les pillards,
etc. Elle est représentée sous la forme d’un femme mutante de taille
titanesque, à la peau grise, chauve, farcie d’implants métalliques, et
bardée d’armes de tous les types.
Le Pochtron
Dieu de la bouffe, du pinard, de l’alcool, de la fête et des gueules de bois.
Le pochtron jouit d’un nombre d’adeptes plutôt conséquent et entretient,
paraît-il, une relation amoureuse compliquée avec La Branchée, car il
trouve parfois ses pratiques un peu fatigantes.
Ses disciples se font aussi constamment troller par ceux du caillou, qui
se refusent à boire de l’alcool et aiment à torturer les ivrognes en
pleine gueule de bois.
Il paraît enfin qu’il arpente Éden en assumant diverses apparences,
écumant les rades et tenant un guide des meilleurs et des pires points
de boisson du monde entier. Ce guide à couverture rouge nommé
“Chimelin”, est un des artefacts les plus recherchés au monde.
La Mécano
Déesse de la clé de douze, des boulons, des circuits imprimés, et
du café. Personne ne s’est jamais demandé pourquoi le café lui avait
été attribué. A vrai dire tout le monde s’en fout. De toute façon, c’est
surtout la déesse des bots et très peu de bots consomment du café,
alors…
La plus célèbre communauté d’adeptes de La Mécano est le Boumhaus, un
collectif de designers formé par le passé avec les adeptes de la Buse,
mais pour qui l’art ne souffrait aucune concession. Les différences de
point de vue ont créé un différent entre les deux divinités, et provoqué
le départ des disciples de la Buse du collectif. La Mécano n’entretient
pas particulièrement de rancœur envers elle pour autant, jugeant que
ce n’est pas utile.
On lui prête l’apparence d’une très belle femme à la peau de métal, une
clé à molette à la main, et vêtue d’une salopette couverte de cambouis.
La Branchée
Déesse des plaisirs coupables et enivrants du sexe, drogue et
rock’n’roll. Luxure, vice et déviance sont encouragés par cette
divinité… Et puis aussi la reproduction, hein. Faut bien continuer de
produire des fidèles.
Beaucoup de pillards violeurs en série se défendent en prétendant
vénérer cette divinité pour essayer d’échapper à la justice plutôt
expéditive des Edeniens. Ça marche rarement, restons honnête.
Dans la vie, La Branchée serait maquée avec Le Pochtron, avec qui la
relation est tantôt passionnée, tantôt explosive, car elle lui reproche
souvent de s’endormir ivre mort alors qu’elle aimerait que la sauterie
continue à n’en plus finir.
La Branchée est représentée sous les traits d’une femme très TRÈÈÈS
ronde, couverte de tatouages lumineux, avec un collier de clous autour
de la taille pour tout vêtement.
Le Caillou
C’est un dieu de la nature et des choses immuables. En général, il est représenté sous la forme d’un caillou avec un visage.
Le Caillou et le Pochtron sont des rivaux de toujours. Les adeptes du
caillou sont des espèces de stoïques des temps modernes. Ils aiment
s’amuser, mais pas passivement, au moyen des drogues, et autres
psychotropes artificiels. Au lieu de ça, ils préfèrent danser comme des
fous au petit matin, quand tout est calme et que tout le monde cuve
tranquillement sa gueule de bois, ou provoquer des bastons. Ils font
autant la fête que les autres, mais sans alcool, les cons, juste pour
narguer le Pochtron.
La Buse
Cette déesse était auparavant nommée la Muse, mais jamais
personne ne comprenait ou retenait le nom correctement. A la base déesse
des arts et de la création aujourd’hui elle est aussi déesse des airs
et de tout ce qui vole, que ce soit dans les airs, ou dans les poches.
Beaucoup pensent qu’elle est aussi responsable des Chroniqueurs, mais
non, elle les hait ces petits fils de putes. De même qu’elle déteste la
Mécano et ses adeptes, qui ne comprennent rien à l’art. Leurs adeptes
avaient autrefois fondé ensemble le Boumhaus, pour ramener le goût de
l’art aux Édeniens au travers du design des objets du quotidien, mais
les adeptes de la Mécano s’en sont attribué tout le mérite. La buse est
une déesse amère, qui a maintenant peu d’adeptes, mais le peu qui
semblent la comprendre la vénèrent avec une ferveur sans égale, et
méprisent les bots dans leur ensemble.
La Buse revêt l’apparence d’une femme rapace, au plumage noir corbeau et au regard de braise.
Largente
Une déesse des plus aimés des marchands. C’est la déesse des
“cubes” et des ressources, elle amène bonne ou mauvaise fortune à ses
adeptes. C’est la déesse la plus avide d’offrandes, mais contentez-la,
et elle saura se montrer reconnaissante.
Elle dispose d’un autel dans chaque comptoir de commerce des terre
désolées et y est représentée sous la forme d’un chat assis, un cube
sous l’une de ses pattes avant, et l’autre patte tendue, coussinets vers
le haut.
Elle adore Pluzin et ses disciples toujours prêts à payer un peu plus
que le prix, ou à jouer leurs possessions les plus chères contre les
marchands les moins scrupuleux.
Pluzin
Dieu des petites phrases type “ je te l’avais bien dit” ou “qui
sème le vent…” des citations et expressions qui fleurissent la langue Édenienne, il représente tout ce que l’on ajoute à quelque-chose... Oui
c’est vaste. Mais plus généralement c’est le dieu du chaos et des
mystères, car au final “on ne sait jamais de quoi demain sera fait”...
Ah putain…
Pluzin n’est jamais représenté. Ses adeptes l’interdisent. De toute
façon, représenter le chaos, c’est pas spécialement une partie de
plaisir.
Ses adeptes parlent beaucoup par citations, par énigmes, et sont
particulièrement imprévisibles car ils mettent un point d’honneur à
faire parfois ce qu’on attend d’eux, et d’autres fois totalement le
contraire, ce qui les rend assez pénibles à fréquenter.
Bonus : Murphy
Murphy c’est spécial. Pas vraiment qualifié de divinité, Murphy
n’est pas vénéré, mais craint. En effet, il est la
personnification du malheureux hasard, une force invisible et facétieuse
qui vous foutra toujours dans la merde au pire moment.
Quand quelque-chose s’est mal passé, c’est sans doute un coup de Murphy.
Quand un plan qui ne pouvait pas échouer se retrouve à capoter dans les
grandes largeurs et à faire le jeu de ceux d’en face, Murphy s’en est
forcément mêlé.
A ce qu’on sache, il n’existe pas de manière de plaire à Murphy. Ni de
lui déplaire d’ailleurs. En revanche, il existe pléthore de façons
d’attirer son regard. Et c'est rarement une bonne chose.
On raconte néanmoins que certains Viandus savent "s'arranger" avec lui. Et en général, ceux qui sont soupçonnés de ce genre de tractations ne font pas long feu.